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 LMd'E Tome 1 - Le Prince et la Rose

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elm6

elm6


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MessageSujet: LMd'E Tome 1 - Le Prince et la Rose   LMd'E Tome 1 - Le Prince et la Rose Icon_minitimeDim 25 Juil - 23:15

Le Prince et la Rose

(je suis pas sûr que quelqu'un lira vu le pavé mais osef je poste :p)

LMd'E Tome 1 - Le Prince et la Rose Diapoca52e2a653e6782293f19c6941e14cf2

Résumé rapide:

Iloan, jeune orphelin aveugle errant sur les docks, et Lyla, jeune fille écumant les mers avec ses parents, se retrouvent lors d’une escale dans la cité d’Alderàn.
Iloan s’est épris d’une jolie servante nommé Kielle. Mais celle-ci est également courtisée par le brillant Prince Orméo, le fils du Duc Lugan, maître des armées de la ville.
Iloan rentre alors dans un combat qui semble perdu d’avance.

Parallèlement, des évènements troublent la tranquillité de la ville.
Les Artilleurs, une unité d’élite possédant des armes à feux dans ce monde médiéval, contrôlés par le Duc, prennent d’assaut une auberge où logent les parents de Lyla et tuent deux hommes, les accusant par la suite d’être des criminels.
Jamy Cups, le patron de l’auberge, à la tête d’un groupuscule de défenseurs du peuple des docks nommé Sentinelles, s’oppose au Duc Lugan, et à cet acte inconsidéré.

Mais viendra le jour où le Duc décède.
Son fils, Orméo, censé dédaigner les Artilleurs et privilégier le combat à l’épée, prendra pourtant leur tête et continuera la lutte.
Pendant ce temps, la Rose Noire, un groupe d’assassins sans pitié et aux desseins inconnus, met la ville à feu et à sang.

-------------------------

Chapitre 1: Les docks

Un air marin soufflait doucement sur les quais d’Alderàn en cette fin d’après-midi d’automne. L’atmosphère de l’air était humide mais sans pluie, et les cieux se faisaient grisonnants. On entendait les habituelles plaintes des marins grincheux supportant leurs dernières heures de labeur, ainsi que les hurlements du poissonnier tentant en vain d’écouler son stock journalier. Puis des sons plus lointains, plus discrets, comme le cri des mouettes, le mouvement des vagues pendant la marée montante, le bruissement des voiles et le grincement des mâts. Nombre de travailleurs finissaient leur journée et la plupart passaient à côté du poste des amiraux pour se rendre dans les tavernes de la Grand Rue. Non loin de là, assit sur une pile de caisses, se trouvait un jeune garçon. Il devait avoir 16 ans tout au plus, mais ses cheveux avaient une couleur grise, presque blanche. Argentée. Les hommes des quais et autres mendiants passaient constamment devant son visage juvénile aux grands yeux bleus, ouverts comme un livre avide de nouveaux mots. Mais en réalité, il ne les voyait pas. Le petit Iloan ne voyait jamais rien. Nul ne put jamais prouver sa cécité, car ses pupilles n’en présentaient aucun symptôme. Cependant, il était clair que le garçon était différent. Jamais il ne sut dire que la mer était bleue, ou qu’un édifice était grand. Pourtant, un autre sens lui permettait de se guider. Bien qu’il eut parfois des accidents, Iloan parvenait à marcher et à se déplacer en évitant les obstacles. A une vitesse raisonnable toutefois. Jamais il n’avait été capable d’aller jouer avec les autres enfants des quais à leurs bagarres et autres disciplines d’adresse. Il avait un handicap. Un handicap qu’il avait été forcé de surmonter pour survivre dans les docks, sans famille ni tuteurs, certes, mais un handicap tout de même. Et en ce moment, sur son visage sensible, se dessinaient des traits d’impatience. La patience était devenue comme une seconde nature chez le jeune garçon, et il avait grâce à sa gentillesse gagné la sympathie de la plupart des villageois des quais. Mais il n’y avait que des familles modestes ici sur les docks, qui avaient déjà bien du mal à se prendre en charge elles-mêmes, et qui par conséquent ne pouvaient être d’aucun secours au jeune garçon. Iloan n’avait aucune famille. Enfin si… il avait Lyla. Lyla était une jeune fille du même âge que lui. Elle était rarement présente à Alderàn car ses parents étaient des troubadours, animateurs itinérants, et ils voyageaient constamment de par le monde.
A cette pensée, les traits d’Iloan Se durcirent.
Il l’attendait. Voila deux mois, ou plus, qu’il passait ses fins d’après-midi sur les quais dans l’espoir d’entendre le navire accoster, accompagné des cris enjoués d’une Lyla courant le retrouver. Cela faisait huit mois. Huit mois que son unique amie était partie. Huit mois de solitude. Si Iloan avait été du genre à pleurer, il l’aurait sans doute fait. Mais bien qu’il fût très émotif, les larmes coulaient rarement sur le visage du jeune garçon pour autre chose qu’une douleur physique. Son chagrin, certainement à cause de sa vie solitaire, ruisselait à l’intérieur de lui-même. Chaque seconde il en ressentait l’écoulement. Parfois, il sentait même son cœur tressaillir sous tant d’assauts. Mais son esprit dressait contre les eaux un barrage indestructible. Ce barrage se nommait Kielle.
Kielle était une jeune servante du château d’Alderàn. Comme lui, elle était orpheline, mais elle eut la chance d’être accueillie par le Roi en tant que dame du palais. A chaque fois qu’Iloan se trouvait près d’elle, il était hypnotisé. Une vague de sentiments déferlaient en lui, au point de le paralyser totalement. Plus rien n’existait. Plus de chagrin, plus de peur, plus de douleur. Plus rien…sauf elle. Depuis le premier jour qu’il l’avait rencontrée, il n’avait plus rêvé que d’une chose : la croiser de nouveau. Mais ces temps-ci, son barrage s’effritait. L’indestructible mur se lézardait de fissures, comme si un intrus le dévorait de l’intérieur. Et Iloan subissait, impuissant, les dégâts occasionnés par ce nuisible. Un nuisible que nul n’aurait consciemment osé défier, car il s’agissait de Sire Orméo. Ce jeune homme s’approchant de la vingtaine était le fils du second personnage le plus puissant d’Alderàn après le Roi : le Duc Lugan. Le jeune homme s’était récemment mis en tête de courtiser la jeune servante du palais, s’attirant par conséquent la fiévreuse jalousie du gamin des quais. Il aurait voulu montrer à ce fils de noblesse pourri gâté que Kielle n’était pas sa propriété, il aurait voulu impressionner la jeune fille et lyncher ce malotru qui ne savait pas où se trouvait son rang. Mais le nuisible était coriace. Iloan ne pouvait rien. Orméo était riche, charmant. Il avait obtenu les prix d’éducation, savait lire et écrire, il jouait la lyre et l’harmonica et tournait ses phrases à la manière d’un poète. Et en plus de tout ceci,il était considéré comme le meilleur escrimeur d’Alderàn, et l’on disait que cette rapière qui était la sienne ferait sans aucun doute de lui le meilleur général du Royaume des Landes. Que pouvait faire un misérable enfant des docks contre cet homme. Quelle chance pouvait bien avoir un gamin débraillé allant nu-pied, dont les grands yeux bleus cyan n’auraient pu distinguer une arme d’un jouet et dont les déplacements maladroits rappelaient un minable pantin articulé. Le barrage était sur le point de céder, et l’eau s’infiltrait déjà par maintes brèches. Une seule personne en ce monde aurait pu combler ces trous, créant devant les flots l’illusion que le barrage ne cèderai pas. Mais cette personne était peut-être encore à des jours de navigation. Iloan ravala sa salive et en ressenti l’aigre saveur de la défaite. Rageant contre le fils du Duc, il sombra dans ses pensées, et il n’entendit pas le fin son d’un navire glissant doucement sur les eaux du port, prêt à accoster. Quelques instants passèrent et Iloan rouvrit les yeux, émergeant de ses idées noires. Il ne savait pas s’il s’était endormi, ni combien de temps s’était écoulé depuis qu’il réfléchissait. Une minute, une heure ? Il gigota sur sa pile de caisse et s’apprêta à en descendre quand une main se posa sur son épaule avec légèreté. Malgré la douceur du geste, celui-ci arracha un sursaut à Iloan. Il se tourna d’un geste brusque. Puis il se détendit tout à coup, et sa peur céda la place à la joie. Bien qu’il ne voie toujours rien, il sentit à ses côtés la présence tant attendue de la jeune fille souriante et enjouée.
« Content de me revoir, Iloan ? demanda Lyla, le regard posé dans le sien. »

*

Les deux amis marchaient depuis une heure dans les quartiers des docks. Les parents de Lyla devaient décharger leurs affaires du navire et avaient donné quartier libre à leur fille. Le soleil était bas dans le ciel et une lueur orangée émanait des nuages à l’horizon.
« La nuit devrait tomber d’ici une demi-heure…remarqua Iloan. »
Lyla acquiesça. Elle avait remarqué elle aussi. Elle savait qu’Iloan ne pouvait voir le coucher de soleil qu’elle contemplait en marchant, mais elle ne fut pas pour autant troublée par le fait que le jeune homme ai pu ressentir la tombée de la nuit. Elle était peut-être la seule, mais elle comprenait la façon dont son ami percevait l’univers qui l’environnait. Bien que des choses restent obscures même pour elle, Lyla admettait que le jeune garçon puisse voir lui aussi, à sa manière, par un sens que lui seul possédait, par un pouvoir qu’il s’était forgé à force de lutter contre son handicap. S’il en avait été autrement, Iloan n’aurait jamais survécu seul sur les docks. Il n’aurait pu se procurer de la nourriture, ni se déplacer. Les aveugles des bas quartiers étaient pour cette raison condamnés à une mort certaine. Mais elle avait de suite senti que le garçon aux cheveux clairs était différent des malvoyants ordinaires. Dès le premier jour qu’elle l’avait regardé dans les yeux, elle avait remarqué une certaine vivacité dans les pupilles bleues cyan du petit orphelin. Une tension comme électrique, une lueur de compréhension. Une preuve que les yeux du gamin ne subissaient aucun disfonctionnement. Au fil des jours qui suivirent cette première approche, un halo de mystère se forma autour du garçon à ses yeux, éveillant son intérêt. Lyla était une fille étrange, attirée par ce qui était différent. Elle n’était pas effrayée par ce qu’elle ne comprenait pas. Elle avait un tempérament déterminé, et son seul objectif devint de comprendre le petit gamin des quais. Ils avaient à peu près le même âge, et cela lui facilita la tâche. Rapidement, les deux enfants se lièrent d’amitié. Le temps passa alors que croissait leur complicité. Ils devinrent alors comme deux âmes unies par un fil invisible. La fille savait ce que percevait le garçon aveugle, et celui-ci pouvait ressentir les émotions que la vue procurait à son amie. Une amitié plus solide que la plus grande des murailles s’était forgée. Une amitié qui subissait un choc à chaque fois que Lyla devait s’éloigner et voyager avec ses parents ; mais qui s’en trouvait d’autant plus renforcée à chaque nouvelle retrouvaille.
Ainsi, la jeune fille sentit immédiatement que quelque chose n’allait pas chez son compagnon.
« Quelque chose ne va pas, Iloan. »
Ce n’était pas une question, plutôt une affirmation, jugea le garçon. Il soupira.
« On ne peut rien te cacher, n’est-ce pas ? lui dit-il en se tournant vers elle, un sourire légèrement amusé aux lèvres. »
La fille interrompit sa marche pour l’observer. Son air fragile l’attendrissait. Elle lui fit face un instant, lisant dans ses yeux, puis posa sa main sur l’épaule du garçon.
« C’est encore Kielle ? murmura-t-elle d’un ton compatissant. »
Cette fois-ci, Iloan sentit que c’était une question, bien que son amie fût quasiment certaine de ce qu’elle avançait. Il acquiesça. Elle l’attira vers des tonneaux sur lesquels ils pourraient s’asseoir.
« _Qu’est-ce qui s’est passé ? demanda-t-elle.
_Rien…
_Mon œil ! rétorqua la jeune fille d’un air moqueur.
_...Non… je veux dire qu’Elle n’a rien fait…expliqua le garçon.
_Qu’y a-t-il alors? s’intéressa Lyla. »
Elle n’eut pas de réponse. Son ami se contenta de tourner la tête vers le château d’Alderàn en affichant un air maussade.
« Je ne comprend pas…commença la jeune fille. »
Elle s’interrompit un instant.
« Tu veux dire Orméo ? »
Iloan acquiesça. La jeune fille resta pensive durant quelques secondes.
« Pourquoi le prends-tu mal, Iloan ? Tu n’es pas content pour elle ? »
Le garçon ne répondit toujours pas. L’air resta silencieux et Lyla s’impatienta.
« Tu sais, Iloan, je supporte de devoir aider un aveugle à se déplacer mais je n’ai pas le pouvoir d’engager une conversation avec un muet, lança-t-elle, souriant malgré elle. »
Le garçon fut lui aussi contraint de sourire devant l’esprit éternellement plaisantin de la jeune fille. Il se détendit un peu. Lyla avait un pouvoir étonnant. Un pouvoir qui manquait cruellement aux gens de se monde. Elle savait rire de tout. Et c’était sa force. Il se décida à parler.
« Comment perçois-tu le château, Lyla ? »
Quelque peu déconfite par l’étrange question de son ami, la fille resta elle aussi silencieuse un moment. Elle fini par comprendre qu’il lui demandait de décrire le château comme elle le voyait avec ses yeux.
« Il est grand…majestueux, commença-t-elle. Solide et fier sur son perchoir de roc. »
Iloan prit le temps d’analyser sa réponse. La jeune fille avait pris l’habitude d’utiliser des termes qui lui facilitaient la compréhension, car il était extrêmement difficile de se représenter quelque chose quand on n’avait jamais su ce que c’était exactement de voir.
Les mots utilisés par son amie lui permirent cependant de comprendre comment elle le percevait.
« Ce n’est pas ainsi qu’il se dresse devant moi, Lyla. »
La jeune fille se fit plus attentive, comprenant où son ami voulait en venir.
« Je ne perçoit qu’une masse de pierre froide. Trop grande que ce qu’elle devrait. Pas plus majestueuse qu’un mendiant ivre mort. Le château m’apparaît aussi terne que son Roi malade, aussi noir que le cœur du duc et aussi humide et triste que les cachots qui hantent son sous-sol. »
Lyla réfléchit en entendant ces paroles, faisant directement le lien entre cette idée isolée et leur conversation inachevée des instants précédents.
« Quel rapport, Iloan ? Quel rapport entre Kielle et Orméo et ce château. ? Orméo n’est pas terne, il n’est pas mauvais. C’est un homme charmant promis à un grand destin. Comment peux-tu ne pas être heureux pour Kielle. Elle, parmi tant d’autres, a la chance d’être celle qu’un tel homme a choisie. »
Iloan se redressa un peu sur son assise.
« Tu l’envies, Lyla ? Tu aimerais être à sa place, dans les bras d’Orméo ? Tiraillée entre les querelles du palais et les menaces constantes contre ta personne du simple fait de faire à présent partie des nobles ? Tu envies cette vie, Lyla ? Apprécierais-tu d’être confinée aux appartements imbécilement raffinés dont ces gens sont si fiers ? Te laisserais-tu emporter par l’illusion que cette richesse fait ton bonheur ? Ne sentirais-tu pas qu’elle t’emprisonne, t’étouffe, te manipule ? »
Lyla secoua la tête.
« Te plairais-tu à ressembler à un singe auquel on enfile une robe pour le cirque, Lyla ? »
La jeune fille avait les larmes aux yeux. Le garçon l’avait touchée.
« Non, Iloan…. sanglota-t-elle. Non je ne voudrais pas d’une telle vie. Mais je suppose que c’est à cause de mon statut de nomade. Nous avons une vision différente à force de vivre sur les quais. Mais le commun des personnes ne voit pas de cet œil, Iloan…si je peux me permettre ! ajouta-t-elle, retrouvant peu à peu son humour. »
Iloan esquissa à nouveau un sourire. La jeune fille reprit.
« Mais je suis sûre que Kielle est très heureuse de ce qui lui arrive.»
Ils se levèrent.
« Pas moi…ajouta le garçon pour lui-même, au plus profond de ses pensées.»
Il sentit la jeune fille lui lancer un regard faussement réprobateur tandis qu’elle se retenait de rire.
Il ne savait pas comment, mais elle avait entendu.

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MessageSujet: Re: LMd'E Tome 1 - Le Prince et la Rose   LMd'E Tome 1 - Le Prince et la Rose Icon_minitimeLun 26 Juil - 9:30

C'est nul Elemsis. :F



Nan nan, j'ai pas lu mais C bien
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elm6

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MessageSujet: Re: LMd'E Tome 1 - Le Prince et la Rose   LMd'E Tome 1 - Le Prince et la Rose Icon_minitimeLun 26 Juil - 10:40

Dans le topic Forum Ephy, elm6 a écrit:
Dur de flooder et modérer à la fois.
Slup a du choisir. xD
Tu vois, tu vois! J'avais raison! Noëliste
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MessageSujet: Re: LMd'E Tome 1 - Le Prince et la Rose   LMd'E Tome 1 - Le Prince et la Rose Icon_minitime

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